top of page

Résultats de recherche

90 éléments trouvés pour «  »

  • Celui qui a un chien « bien éduqué »

    Non, ce n’est pas le titre d’un nouvel épisode de « Friends », mais plutôt le statut auto-proclamé de ce propriétaire de chien qu’on a tous déjà croisé en promenade, qui regarde notre toutou de haut parce qu’il aboie en bout de laisse ou qu’il grogne sur les chiens qu’il croise, et qui nous gratifie d’un cinglant « Le mien au moins, il est ÉDUQUÉ ! ». Alors oui, il y a clairement des chiens que leurs propriétaires ne gèrent pas du tout, qui foncent sur les gens ou sur leurs congénères sans retenue, qui n’ont aucun rappel, et qui constituent une nuisance pour leur entourage parce qu’on ne leur a jamais enseigné la moindre limite, ce qui peut pourtant s’inculquer sans crier, frapper ou faire peur. À l’inverse, il y a aussi des propriétaires de chiens véritablement « bien éduqués », qui s’assurent de combler leurs besoins, qui ont passé du temps à leur enseigner quelques demandes simples, qui veillent à ne jamais mettre leur chien en « zone rouge » et qui peuvent faire des miracles même avec un toutou sensible. Mais, dans beaucoup de cas, les personnes qui s’enorgueillissent d’avoir un chien « bien éduqué » et qui regardent les autres de haut dès que ces derniers se trouvent en difficulté avec leur toutou, sont des propriétaires qui n’ont jamais eu affaire à un chien à la sensibilité supérieure à la moyenne. Un chien n’est pas une page vierge quand il arrive dans notre vie, même s’il n’a que deux ou trois mois. Il porte en lui tout un bagage génétique qui prédétermine qui il sera à l’âge adulte. Grâce au phénomène épigénétique notamment, son comportement peut être influencé par l’environnement, mais dans une certaine mesure seulement. Si l’on prend deux chiots d’une même portée et qu’on leur dispense exactement la même « éducation », qu’on leur fait découvrir le monde de la même façon et qu’on leur fait vivre les mêmes expériences, ils seront malgré tout différents à l’âge adulte. Là dessus, je ne vous apprends rien, mais il est toujours intéressant de le rappeler. Sur mes trois chiens, l’un est particulièrement facile à vivre : c’est le chien que l’on peut emmener partout, qui gère très bien ses émotions, qui n’est pas perturbé par grand-chose. Le second est beaucoup plus sensible, c’est un chien « à mode d’emploi » que je ne peux certainement pas emmener partout (et je n’en ai pas l’intention). Et le troisième, le plus jeune, est probablement encore plus sensible. Malgré une socialisation primaire qui, je pense, a été plutôt qualitative, il peut s’avérer réactif dans certaines situations. C’est ça, la loterie génétique ! Chaque individu vit dans son propre « umwelt », son environnement sensoriel n’est pas celui de son voisin, parce que sa sensibilité au monde n’est pas la même. Curieux qu’on continue de penser qu’un chien qui présente de « bons » comportements est forcément le fruit d’une « bonne éducation », et qu’un chien plus réactif a forcément un propriétaire qui a raté quelque chose. Anthropocentrisme ? Méconnaissance ? Un peu des deux, certainement. Pourtant, personne n’irait dire qu’un humain adulte timide ou virulent a été mal éduqué par ses parents. On accepte la diversité des caractères chez les humains comme une évidence, mais il semblerait que le chien, lui, soit toujours le produit de notre « bonne » ou « mauvaise éducation ». Si vous partagez votre vie avec un chien qui ne vous pose pas de difficultés, c’est chouette ! Car vivre avec un chien réactif au quotidien n’est pas de tout repos. Mais, s’il vous plaît, ne jugez pas les personnes qui rencontrent des difficultés avec leur compagnon. Vous ne connaissez pas l’histoire de leur chien, vous ne savez pas ce qu’il a pu vivre, vous ne connaissez pas sa génétique. Peut-être auriez-vous tout autant de difficultés qu’elles à gérer ce même chien. S’entendre dire « Le mien est ÉDUQUÉ ! » est extrêmement violent, quand on y pense, car cela sous-entend que l’on est un mauvais propriétaire de chien, qui a forcément manqué quelque chose quelque part. Et rien n’est plus réducteur, et contreproductif, que cette idée reçue culpabilisante. Elsa Weiss / Cynopolis © Tous droits réservés - 2024

  • Formation #6 : Comprendre et éduquer son Border Collie

    Le Border Collie est devenu l’un des chiens les plus à la mode en France cette dernière décennie. Sa vivacité, sa capacité à comprendre rapidement ce qu’on attend de lui, son gabarit peu encombrant et ses couleurs de robe variées séduisent le grand public. Pourtant, beaucoup de propriétaires déchantent lorsqu’ils accueillent un Border Collie à la maison : il poursuit les vélos, aboie sur les voitures qui passent, harcèle les chats du foyer, présente des comportements obsessionnels avec ses jouets… Pourquoi n’agit-il pas comme tout chien normalement constitué ? Découvrez dans cette formation les origines du Border Collie, le travail extraordinaire qu’il effectue sur troupeaux ovins et l’influence de son instinct sur ses comportements au quotidien, et apprenez comment combler son besoin de gestion du mouvement et canaliser ses comportements « problématiques ». Cette vidéo s’adresse aux particuliers propriétaires d’un Border Collie, ou d’un chien issu d’un croisement avec un Border Collie. Notre formation s’adresse également aux professionnels de l’éducation et du comportement canins souhaitant approfondir leurs connaissances au sujet de cette race. 1. Histoire du Border Collie et comment elle a influencé son comportement (6m30) Son origine, l’histoire de la race, sa sélection, son rôle principal, son instinct de prédation, les caractéristiques du chien de troupeau. 2. Le travail au troupeau (12min40) Comment fonctionne le travail au troupeau, former le border à être un “bon” chien de travail, les différentes missions du Border Collie, la technique de formation au troupeau par “le cercle”, le positionnement midi / six heures, et focus sur l’oeil du border 3. Accueillir un border à la maison : comment bien démarrer (26min30) Le Border de lignée travail, bien choisir l'élevage ou s’orienter vers une association, combler les besoins de votre chien, les promenades quotidiennes, limiter les activités de lancer, l’apprentissage des bases de l’éducation (le rappel, le stop ..) 4. Combler les besoins du Border Collie (38min16) Comment satisfaire les besoins d'activités physiques et mentales du Bordel, exemples d’activités, 5. Les comportements de gestion du mouvement (47min08) Apprentissage de la technique de désensibilisation au mouvement, les comportements agressifs, méthode de désensibilisation.

  • Au secours, mes chiens ne s’entendent plus !

    Cet hiver, j’ai été confrontée à un problème que je n’avais encore jamais rencontré : des bagarres éclataient régulièrement entre Sirius, mon jeune Border, et Farouk, mon American Staff. Ou plutôt, Sirius agressait Farouk, car ce n’était jamais ce dernier qui déclenchait le conflit. Cette situation était particulièrement anxiogène pour tout le monde, d’autant que le nombre de conflits quotidiens (qui n’allaient heureusement pas très loin, mais qui provoquaient beaucoup de stress chez les deux protagonistes, et chez moi) augmentait au fil des jours. C’est un événement tout bête qui a déclenché cette situation d’agressions répétées : dans notre rue, il y a beaucoup de chiens qui aboient derrière leurs portes. À peine sortons-nous en promenade, que des aboiements retentissent dans toute la rue. Si Farouk y est totalement indifférent, mes deux Borders, eux, stressent énormément jusqu’à ce que nous ayons quitté notre rue. Malheureusement, c’est un passage obligé : que nous partions d’un côté ou de l’autre de la rue, un concert d’aboiements retentit à chaque fois. Un jour, alors que je rentrais de promenade avec mes trois chiens en laisse, un chien a aboyé particulièrement fort derrière une porte. Sirius, qui est de loin le plus sensible de mes chiens, s’est mis en colère et, ne pouvant régler ses comptes directement avec le chien en question, a agressé celui qui se trouvait à sa portée : Farouk. Il s’agit d’agression redirigée, un phénomène gênant mais qui n’a rien d’anormal. Quand le protagoniste ne peut pas atteindre sa cible, il redirige sa frustration contre un autre individu. Qui ne s’est jamais mis en colère sans raison contre son conjoint après avoir passé une mauvaise journée ? Voilà, c’est sensiblement la même chose. Sauf que depuis cet événement, j’ai peu à peu cessé de sortir mes trois chiens en laisse ensemble. Chaque fois que nous approchions de la porte où le chien avait aboyé, Sirius se tendait et se tournait vers Farouk, prêt à l’agresser. Un conditionnement s’était créé. À la maison, la situation a commencé à se dégrader : les deux chiens s’observaient dans le blanc des yeux, ils étaient tendus lorsqu’ils se croisaient, et parfois, Sirius agressait Farouk, notamment dans les espaces restreints (passage d’une porte, trajet en voiture), ou en présence d’une ressource (moi, de la nourriture, et même une odeur reniflée au sol). Plus le temps passait, plus Farouk se méfiait de Sirius, et plus cette circonspection provoquait de la tension, qui dégénérait quasiment aussitôt. Un véritable cercle vicieux. Je précise qu’avant l’événement, Farouk et Sirius s’entendaient très bien, et jouaient même souvent ensemble. Pour éviter que la situation ne s’envenime encore, j’ai mis en place des aménagements le plus vite possible : promenades séparées, cage dans la voiture pour Sirius, préparation des gamelles hors de la présence des chiens, etc. J’ai éliminé peu à peu toute situation provoquant de la tension entre les deux protagonistes. Le but n’était pas là d’éviter de me confronter au problème, mais plutôt de casser cette spirale infernale. Car plus deux chiens se querellent, plus ce comportement augmentera en quantité et en intensité au fil du temps. Le Border, de surcroît, est un chien qui a tendance à entrer très vite dans des schémas de comportement répétitifs, et il était impératif que je casse cette dynamique si je souhaitais que les choses s’apaisent. J’ai donc évité toute situation potentiellement conflictuelle pendant plusieurs semaines, afin de faire redescendre le taux de cortisol de mes deux chiens, et de ne pas les laisser se renforcer dans leurs comportements d’agression. Depuis deux mois, je n’ai plus été confrontée à aucun conflit entre Sirius et Farouk. Au fil des jours, voyant que la situation s’apaisait, j’ai pu les remettre dans des situations qui s’avéraient conflictuelles encore peu de temps avant. Maintenant, la vie a repris son cours normal, et même si je reste prudente, je suis contente et soulagée d’avoir pu apaiser une situation si tendue. Sirius et Farouk recommencent même à jouer ensemble, et les regarder s’amuser me fait chaud au cœur. Si vos chiens se bagarrent régulièrement, ayez pour premier réflexe de casser ce cercle vicieux, car c’en est un : plus les chiens se battent, plus ils se battront. Une querelle occasionnelle peut arriver, et dans ce cas, il est possible de laisser les chiens s’expliquer les choses tant que cela ne va pas trop loin et s’interrompt vite. Mais si les conflits se répètent, la situation ne pourra qu’empirer si on laisse faire. Séparez les chiens dans les situations « à risque », ne les laissez pas ensemble pendant vos absences s’il le faut, mais ne laissez pas les conflits s’installer, car il sera de plus en plus dur de revenir en arrière si vous attendez trop. La vie avec plusieurs chiens n’est pas toujours aussi harmonieuse que nous pourrions le souhaiter : si nous ne pouvons pas forcer nos chiens à être les meilleurs amis du monde, à nous de faire en sorte qu’ils puissent se tolérer sans empiéter sur le confort de l’autre. Elsa Weiss / Cynopolis © Tous droits réservés - 2024

  • Faut-il faire du troupeau avec son Border Collie ?

    J’ai un avis assez partagé sur la question. Je ne prétends pas détenir LA réponse, je vous expose juste mon point de vue de bergère et d’utilisatrice de Border Collies, qui a d’ailleurs évolué au fil des années. Le travail sur troupeau en tant que « loisir » a explosé ces dernières années. Est-il lié au fait que les propriétaires de chiens s’intéressent davantage à leurs besoins ? L’atavisme des chiens est-il davantage pris en sérieux depuis que l’on a compris que chaque race a des besoins bien spécifiques ? L’urbanisation malheureusement toujours galopante pousse t-elle les citadins à s’orienter vers des loisirs « ruraux », afin de retrouver un certain lien avec la nature ? Je pense que l’engouement pour le travail sur troupeau est multifactorielle, mais dans tous les cas, le constat est là : mettre son chien « aux moutons » est un cap que sautent beaucoup de propriétaires de Borders. Il est certain que le Border (sauf exception chez des chiens ne présentant aucun atavisme - ce qui reste rare) ne s’épanouit dans aucune discipline comme il s’épanouit au troupeau. Rien d’étonnant à cela, puisque cela fait des décennies qu’il est sélectionné sur ses capacités à rassembler les moutons. Le Border est une vraie machine de travail. Ses capacités de concentration, son obsession de l’ordre, ses facultés à reproduire des schémas de comportement répétitifs sans s’en lasser en font un chien de travail hors normes. Soyons honnêtes : le Border n’a jamais été destiné à être un chien de compagnie, et si je pense sincèrement que certains Borders « de compagnie » peuvent s’épanouir avec de nombreux aménagements, la plupart sont frustrés de ne pouvoir accomplir ce que leur dictent leurs gènes -pire, ils doivent lutter contre leur instinct toute leur vie, puisque la vie de chien de compagnie ne leur permet pas de poursuivre, d’encercler, de rassembler, de contrôler. Il serait vraiment temps de réfléchir en profondeur à ce que représente le fait d’accueillir un Border Collie dans sa vie. Pourquoi veut-on partager notre vie avec ce chien ? Serons-nous capables de combler son besoin de gestion du mouvement ? Pourrons-nous lui proposer des activités lui permettant à la fois de faire fonctionner son corps de sportif mais aussi, et surtout, ses neurones ? Saurons-nous le préserver des sur-stimulations de notre société urbanisée, que nous avons déjà du mal à supporter nous-mêmes ? Car incriminer les éleveurs -qui parfois, font n’importe quoi, c’est vrai- est un peu facile. Il est à la portée de chacun d’entre nous de faire fonctionner sa matière grise et de renoncer à une race qui ne pourra pas s’épanouir à nos côtés. Si un Border partage déjà notre vie, il est alors courant que l’on se demande si le « mettre au troupeau » pourrait lui faire du bien. À cette question, je répondrais… oui et non. Laisser son instinct s’exprimer fait certes un bien fou au Border, mais attention : la pratique du troupeau est très différente de celle d’autres « activités ». Travailler avec du bétail implique la mise en pratique d’un concept qui peut déconcerter les particuliers : le concept de « pression » exercé sur le chien. Si ce terme peut faire un peu peur, il n’implique -normalement- aucune violence. Son but est de créer un petit inconfort que l’on relâche quand le chien adopte le « bon » comportement. Il s’agit donc de renforcement négatif, que l’on évite généralement d’employer dans l’éducation du chien « de compagnie ». La pression peut être exercée de maintes façons différentes : marcher vers le chien, taper un sac contre notre cuisse pour faire un peu de bruit, pointer le stick vers le chien, etc. Rien de bien méchant, d’autant que la pression doit être adaptée à chaque chien et enlevée à l’instant même où le chien adopte le « bon » comportement. Le but de cette pression ? Apprendre au chien que l’on n’aborde pas les animaux de n’importe quelle façon, qu’on ne leur fonce pas dedans, qu’on ne les mord pas sans raison, bref, rappeler au chien notre présence et lui montrer qu’on protège le bétail avant tout. Ce concept peut déranger certains particuliers et je le comprends parfaitement, car au quotidien, je n’utilise moi-même jamais de « pression » sur mes chiens et je n’en vois absolument pas l’intérêt. Sauf que le travail sur bétail est bien différent du quotidien. À ce jour, je ne connais aucun formateur troupeau qui travaille sans aucun concept de pression. Pourquoi ? Parce que le chien travaille au contact d’animaux vivants. Pour les moutons, la présence d’un chien est toujours stressante. Le chien restera toujours un prédateur à leurs yeux. Ne pas exercer un minimum de pression sur le chien -à moins que ce dernier ne soit particulièrement timide et n’ait besoin d’être encouragé plutôt que freiné- me paraît utopique si l’on souhaite lui apprendre que les moutons ne sont pas des gigots ambulants. Mettre son Border Collie au troupeau, je dirais donc oui, et non. Navrée pour cette réponse de Normand, mais la question est complexe. D’un point de vue éthique, est-il juste de mettre des moutons en état de stress juste pour faire plaisir à son chien ? Et d’autre part, le travail au troupeau ne risque-t-il pas de perturber certains particuliers que l’on encourage justement au quotidien à éviter l’emploi du renforcement négatif, au profit du renforcement positif et de la punition négative ? Cependant, je ne peux condamner pour autant la pratique du troupeau en « loisir », car c’est ainsi que j’ai moi-même commencé. Mais je pense qu’il faut en avoir réellement envie, être prêt à s’engager dans un travail qui exige beaucoup de discipline, de technique et de remise en question, et ne pas simplement avoir la volonté de "faire plaisir à son chien". Crédit photo : Riry Ouistiti. Elsa Weiss / Cynopolis © Tous droits réservés - 2024

  • Six erreurs courantes à éviter lors de l’apprentissage du rappel

    Le rappel n’est pas toujours un enseignement facile. Apprendre à son chien à revenir sur demande, ce n’est pas simplement l’appeler, et crier plus fort s’il ne revient pas. C’est un apprentissage qui demande beaucoup de logique, et qui implique de savoir mettre son ego de côté -si un chien revient à son humain, c’est parce qu’il y trouve quelque chose de positif, ou malheureusement, pour éviter une sanction, et pas seulement « parce qu’il aime son maître ». Je vous propose un petit point sur les erreurs les plus courantes qui sont commises lorsqu’on enseigne le rappel à son chien. Bien entendu, la liste n’est pas exhaustive. 👉 La récompense utilisée n’est pas un renforçateur : Il y a une différence entre récompense et renforçateur. Une récompense est ce que l’on propose à un individu en réponse à un « bon » comportement. Un renforçateur est, selon les lois scientifiques de l’apprentissage, ce qui augmente la probabilité d’apparition d’un comportement. Or, ce que l’on considère, de notre point de vue humain, comme une récompense, n’est pas toujours un renforçateur : bon nombre de propriétaires aimeraient par exemple récompenser le rappel de leur chien uniquement à la caresse. Sauf que la caresse, beaucoup de chiens n’aiment pas cela, et encore davantage en promenade. Même les chiens qui apprécient le contact n’y sont pas toujours sensibles quand ils se trouvent en extérieur : il y a bien plus intéressant à faire. La récompense, ici, n’est donc pas un renforçateur, puisqu’elle n’augmentera pas la probabilité d’apparition du comportement « retour à l’humain ». Il y a même de fortes chances qu’elle la diminue, le chien cherchant à éviter un contact non souhaité à ce moment-là. 👉 Le chien est en train de saluer un congénère : Si vous ne souhaitez pas que votre chien aille voir un congénère, anticipez et rappelez-le AVANT qu’il ne commence à le saluer. La plupart du temps, deux chiens qui se reniflent préféreront privilégier la bienséance à l’obéissance. Les chiens sont très à cheval sur la politesse. De plus, tourner le dos à un congénère qu’on n’a pas encore fini d’identifier est potentiellement dangereux, d’un point de vue canin : on ne tourne pas le dos à un congénère dont on ne connaît pas les intentions, d’autant qu’une fuite peut déclencher une agression. 👉 Le chien est en train d’analyser une odeur : Un chien peut avoir du mal à se concentrer sur deux sens en même temps, surtout quand il est plongé dans une activité de flair. S’il est en train de renifler une odeur passionnante, ne choisissez pas ce moment pour le rappeler, à moins d’une extrême urgence. Laissez-le finir de lire ses commentaires Facebook et déposer le sien, et rappelez-le ensuite. Êtes-vous réellement à vingt secondes près ? 👉 Le chien ne comprend pas le message qui lui est adressé : Quand un humain rappelle son chien, il est rare que sa gestuelle soit cohérente avec la consigne donnée. S’il appelle son chien en se tenant raide comme un piquet, l’animal va souvent se retourner, observer et… retourner vaquer à ses occupations. Pourquoi ? Parce que le chien privilégie naturellement le message visuel au message vocal. Il est un fin observateur : n’oubliez pas qu’entre chiens, beaucoup de messages passent par les postures du corps, la rigidité musculaire, le frémissement d’une oreille, le côté vers lequel l’animal bat de la queue, etc. Notre chien fera donc tout naturellement passer le message exprimé par notre attitude corporelle, avant celui qui parviendra à ses oreilles. Quand vous rappelez votre compagnon, veillez donc à la congruence des messages que vous lui adressez, et quand vous le rappelez, tapez sur vos cuisses, reculez ou partez carrément dans l’autre sens, mais ne restez pas droit comme un « i ». 👉 Le rappel est associé à une contrainte : Quand vous rappelez votre chien, renforcez aussitôt son comportement avec quelque chose qu’il aime (de SON point de vue, pas du vôtre !), et, à moins que vous n’ayez besoin de le rattacher parce que vous croisez quelqu’un, par exemple, laissez-le repartir ! Le rappel ne doit pas être systématiquement associé à une capture. Exit aussi le « assis » inutile et contraignant que l’on impose au chien quand il revient à nos pieds. Bien souvent, il diminuera la probabilité d’apparition du comportement, car il sera considéré comme une contrainte pour l’animal. Qui aurait l’idée d’appeler un enfant en train de jouer au parc pour lui demander de réciter sa table des sept ? 👉 Le chien est rappelé beaucoup trop souvent : On connaît tous quelqu’un qui, à peine son chien lâché, ne cesse de le rappeler, bien souvent sans succès. Non seulement le chien est difficilement capable de revenir au rappel s’il vient juste d’être détaché, puisqu’il est plein d’énergie et souvent excité d’arriver sur son lieu de promenade, mais en plus, si son nom et la consigne de rappel sont répétés à outrance, il produiront un effet de saturation et le rappel sera assimilé à un bruit de fond par l’animal. Enseigner à son chien à revenir au rappel demande de l’empathie, de la technique, un bon timing, mais aussi un certain lâcher-prise ! Soyez détendu, n’abusez pas du nom de votre chien et de la consigne de rappel, rappelez-le de temps en temps juste pour le récompenser, et pour le rattacher uniquement quand c’est nécessaire (lors d’un croisement, si vous arrivez à une route passante, si c’est la fin de la promenade, etc). Pensez RENFORÇATEUR et non RÉCOMPENSE, et ne pensez pas que votre chien obéira pour vos beaux yeux (ça ne marche pas comme ça, scientifiquement 🙃). Enfin, n’oubliez pas qu’il existe un outil merveilleux qui permet d’enseigner le rappel à son chien en toute sécurité : la longe… À vous de jouer ! Elsa Weiss / Cynopolis Formations © Tous droits réservés - 2024

  • Chiens des villes, chiens des campagnes

    Il y a deux ans, j’ai déménagé à la campagne avec mes trois chiens. Après avoir vécu en milieu urbain -même si heureusement, la campagne n’était pas loin et que je pouvais y promener mes chiens quotidiennement- j’ai pu observer le comportement des chiens en milieu moins stimulant, et cela s’est avéré très intéressant. Les agissements des chiens des villes et des chiens des campagnes présentent de nombreuses divergences, ce qui corrobore le fait que l’environnement dans lequel ils vivent a un impact considérable sur leur comportement. Commençons par le commencement : quels types de chiens trouve-t-on dans nos campagnes ? Pas les mêmes qu’en ville, assurément. Je croise par exemple beaucoup moins de chiens de race : sûrement qu’en milieu urbain, l’impact du regard des autres importe dans le choix de son compagnon et l’on va davantage s’orienter vers un chien correspondant à l’image que l’on souhaite renvoyer de sa propre personne. Mais ce n’est là qu’une interprétation personnelle. Ici, il y a pas mal de chiens croisés. Cela dit, la population n’étant pas spécialement aisée, le coût d’un chien LOF est sûrement élevée pour la plupart des habitants qui se tournent plutôt vers la portée de la chienne du voisin. Quelques-uns sont tout de même des chiens de race, notamment des Borders et d’autres races à la mode actuellement. En revanche, je ne vois pas de races que l’on croise beaucoup en milieu plus urbanisé, comme le Shiba ou l’Akita que l’on voit assez souvent à Bordeaux, par exemple. Ces races semblant s’adapter plus facilement au milieu urbain que les bergers hypersensibles au mouvement et au bruit, et acceptant relativement bien la vie en ville si l’on prend la peine de combler leurs besoins et de les emmener faire de longues promenades dans des endroits calmes régulièrement, je dirais qu’il s’agit plutôt une chose positive : cela signifie peut-être que les propriétaires de chiens réfléchissent davantage au choix de la race avec laquelle ils vont partager leur existence qu’ils ne le faisaient il y a quelques années. Concernant le comportement des chiens que je croise à la campagne, j’ai remarqué qu’ils semblaient globalement plus calmes et moins sur-stimulés que certains ne le sont en milieu urbain. Mais qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : je trouve cela extra de sortir son chien tous les jours et faire prendre conscience de cela aux propriétaires de toutous est même mon combat quotidien. Mais les chiens qui sortent uniquement dans des rues passantes, qui sont lâchés dans des parcs canins bondés tous les soirs et à qui on lance la balle à longueur de temps pour les « défouler » parce qu’ils ne peuvent pas bénéficier des grands espaces de la campagne, sont parfois dépassés par leurs émotions, n’ayant jamais la possibilité de faire baisser leur taux de cortisol. En revanche, si les chiens que je croise en promenade paraissent globalement plus stables émotionnellement que les chiens vivant en ville, encore faut-il qu’ils sortent ! Car il faut l’avouer, les chiens « campagnards » ne sont que très peu à connaître le bonheur de sortir de leur jardin ! Le constat est affligeant. Beaucoup sont uniquement des « chiens de jardin » sous-stimulés, qui n’ont pour seule occupation que d’aboyer comme des fous-furieux derrière leur portail quand ils aperçoivent un autre chien au-dehors. Bon, en ville, c’est aussi le cas, mais comme une certaine proportion de chiens vit en appartement, les dommages sont limités : quand on vit en appartement, point de flemme possible, il faut sortir Médor plusieurs fois par jour si l’on ne veut pas qu’il lève la patte sur le balcon. À la campagne, je constate aussi une maltraitance passive due à des pratiques anciennes, dont on sait désormais qu’elles sont délétères pour le bien-être d’un animal aussi évolué que le chien : chien Verisure laissé à l’abandon dans le jardin même si ses propriétaires s’absentent un week-end (un système d’alarme coûte pourtant moins cher…), chiens qui vivent en chenil et n’en sortent que pendant la saison de la chasse, chien vivant enchaîné en permanence… Chez mes propres chiens, j’ai observé de grosse différences entre leur comportement maintenant et celui qu’ils présentaient quand nous vivions en ville. Farouk, mon American Staff, est un être très social qui adore communiquer avec ses congénères, que ce soit en direct ou en différé, par le biais des odeurs laissées au cours des promenades. Je pense sincèrement qu’il préférait la ville à la campagne, où les odeurs canines étaient beaucoup plus nombreuses. Il aime les promenades à la campagne, mais il semble s’en lasser assez vite. Mes deux Borders, au contraire, y sont aux anges : ils prennent un plaisir immense aux courses-poursuites dans les prés, et ils ne sont pas submergés par les stimulations de la ville (bruit des voitures, passage de piétons, de vélos…). Ils ne sont pas contraints de croiser des chiens partout -les Borders ne sont pas toujours très portés sur les congénères, sauf s’ils peuvent les « conduire » comme des moutons 😉- et je les sens plus stables émotionnellement. Si le milieu campagnard est indéniablement plus adapté aux chiens, et si seule une petite proportion d’entre eux s’adapte véritablement au milieu urbain, il n’y a donc pas que du bon pour les toutous dans la vie à la campagne. Les deux environnements peuvent apporter des éléments de vie intéressants à nos chiens, pour peu que l’on ait bien choisi son compagnon dès le départ (et pas sur la taille du chien comme on peut l’entendre encore aujourd’hui ! Un très gros chien calme s’adapte souvent plus facilement à une vie en ville et/ou en appartement qu’un Border de 17 kilos sélectionné depuis toujours pour réagir à ce qui bouge), et qu’on lui offre régulièrement de longues sorties apaisantes en milieu plus calme. Le chien n’est donc pas spécialement « heureux là où son maître se trouve » -si vous suivez cette page, vous savez que je ne suis pas friande de ce genre de lieu commun anthropocentré. N’oublions pas que le chien est un animal, et que le milieu urbain est une invention de l’homme dans laquelle même ce dernier ne se trouve pas toujours à son aise. Le choix d’un chien devrait donc s’opérer sur la disponibilité que son humain pourra lui accorder, les activités qu’il souhaite pratiquer avec lui, son niveau d’énergie (quasiment jamais pris en compte dans le choix d’une race, malheureusement), mais aussi le milieu dans lequel il va évoluer. Et ne pensez pas que, parce qu’un chien vit en ville depuis tout petit, « il s’adaptera ». Encore une fois, soyons raisonnables et mettons toutes les chances de notre côté en choisissant notre compagnon canin non pas sur des critères physiques, mais sur sa capacité à s’adapter à notre cadre de vie. Elsa Weiss / Cynopolis Formations © Tous droits réservés - 2024

  • Les jeux entre chiens

    Il existe plusieurs types de jeux entre chiens. 🐾 Le jeu de course-poursuite, pendant lequel un chien en poursuit un autre -avec échange des rôles- séduit particulièrement les bergers, même si n’importe quel individu canin peut y prendre plaisir. 🐾 Le jeu de « chasse à l’objet », pendant lequel un chien en « nargue » un autre avec un objet dans la gueule, s’observe quand des jouets, des bâtons ou tout autre objet pouvant être pris en gueule sont disponibles : ce jeu évolue souvent en course-poursuite, ou en jeu de tug. Attention aux montées d’excitation dans ce dernier cas : plus les chiens assurent leur prise sur l’objet et rapprochent leur gueule de celle de l’autre chien, plus le risque de bagarre est élevé. Bien sûr, ce jeu peut tout à fait se dérouler sainement, tout dépend des protagonistes, de leur humeur du moment, de la valeur (subjective) de l’objet en question, etc. 🐾 Et enfin, le jeu de corps à corps, qui plaît énormément aux terriers de type Bull, aux molosses, mais aussi à d’autres chiens qui aiment faire semblant de se bagarrer. Vous pouvez tout à fait laisser votre chiot ou votre chien jouer à la bagarre : cela ne le rendra pas agressif ou violent. Mais observez bien le jeu de manière à vous assurer qu’aucun des deux protagonistes ne le subit. Dans un jeu de bagarre (comme dans tout jeu canin, d’ailleurs), on doit observer un échange des rôles : le chien qui a le dessus sur l’autre ne doit pas toujours être le même. Si vous avez un doute, interrompez le jeu quelques secondes, et voyez si les deux chiens ont envie de s’y remettre : parfois, l’un des deux chiens semble soulagé de cette interruption, parce qu’il subissait le jeu de l’autre qui était finalement le seul à s’amuser. Dans un jeu de bagarre, si les deux chiens sont de gabarits différents, le plus gros des deux s’auto-handicape : il se couche pour être à la hauteur de l’autre chien, il se roule de lui-même au sol pour aider son congénère à avoir le dessus, etc. Enfin, dans un jeu sain, quand l’excitation monte trop, les deux chiens sont capables de s’interrompre et de faire de petites pauses avant de reprendre le jeu ou de passer à une autre activité. Beaucoup de chiens sont harcelés lors du jeu, et les propriétaires du chien harcelé comme du chien harceleur ne s’en rendent pas compte. Soyez donc bien attentifs à la forme que prend le jeu afin de vous assurer qu’il s’agit bien d’un amusement pour tout le monde 🙂. Elsa Weiss / Cynopolis Formations © Tous droits réservés - 2024

  • Oui, le Border Collie est vraiment une race « à part » !

    C’est le fait de n’être devenu « chien de compagnie » que très récemment qui fait du Border une race à part. Même l’Australien, qui présente souvent une réactivité au mouvement certes, est sélectionné en beauté depuis des générations et ne présente plus l’atavisme du Border. Le pauvre Aussie n’est pas pour autant un chien qui trouve facilement sa place dans notre monde, mais il se satisfait d’activités canines avec son humain, tandis qu’elles ne seront pas toujours suffisantes pour un Border. Si les chiens étaient neuro-atypiques (ce qui est peut-être le cas, mais il n’existe malheureusement aucune étude à ce sujet), le Border le serait incontestablement. Obsession de l’ordre et du contrôle, sens hyper-développés, hypersensibilité, tendance à répéter des schémas de comportements, intelligence sociale peu développée, la sélection drastique du Border en tant que chien de travail en a fait une race qui fonctionne différemment des autres sur le plan cérébral. Bien peu de propriétaires en sont conscients, exposant leur chien à des stimuli auditifs agressifs et répétés (merci la vie urbaine), leur lançant la balle à tout va (le Border développe vite des addictions), ou les promenant dans des parcs bondés, à l’opposé de leur besoin de calme et de grands espaces. Le Border est obsédé par la gestion du mouvement comme aucune race ne l’est. Mon plus jeune Border, à deux mois et des poussières, se couchait sur le trottoir au passage de chaque voiture, et bondissait pour leur couper la route dès qu’elles le dépassaient (je le tenais en laisse, rassurez-vous). La gestion du mouvement est instinctive, ce n’est pas un acquis. Et même si vous travaillez à la désensibilisation de votre chien, l’équilibre restera fragile, et votre compagnon pourra basculer à tout moment. Si votre Border ne présente aucune velléité de contrôle du mouvement, tant mieux ! Mais rappelez-vous : il y a encore quatre ans, si vous aviez souhaité le faire confirmer, il aurait échoué à l’examen, car ne présentant pas les caractéristiques de sa race. Il n’aurait pas été considéré comme un Border Collie. Alors ne faites pas du comportement de votre chien une généralité, en racontant autour de vous que tous les Borders ne coursent pas les voitures, les joggeurs et les vélos. Votre chien est une exception, et votre voisin qui achètera peut-être un Border sur vos bons conseils se cassera les dents avec son chien. Elsa Weiss / Cynopolis Formations © Tous droits réservés - 2024

  • Ne rien faire ? Oui, mais…

    Apprendre à son chien à « ne rien faire », c’est un conseil qu’on lit de plus en plus et qui a du sens : un chien bien dans ses pattes devrait être capable de passer quelques heures par jour à la maison sans que l’on s’occupe de lui, et ce même si l’on est présent. Un toutou qui va bien sait s’occuper seul : s’amuser avec ses jouets, ronger un sabot, faire sa toilette, ou tout simplement rester couché et observer ce qui se passe dans la maison. Cependant, il ne faut pas oublier que « ne rien faire » implique de « faire » entre deux plages d’inactivité : enseigner au chien à « ne rien faire » n’est un bon conseil que s’il lui est permis de se dépenser physiquement et mentalement chaque jour qui passe. Si l’on exclut certains chiens réactifs ou phobiques par exemple, à qui une journée totale d’inactivité peut parfois être bénéfique pour s’apaiser, n’oublions pas que Canis familiaris est doté de pattes et de muscles, et qu’il est donc conçu pour… le mouvement. Le chien n’est pas une anémone de mer. Tous les chiens aiment « faire », ils prennent plaisir à découvrir, à sentir, à socialiser pour certains, à vivre leurs petites aventures canines. Il est nécessaire pour leur bien-être de sortir de chez eux, et rester couchés sur le canapé toute la journée ne fait pas partie de leur éthogramme (même si c’est une activité bien appréciée au retour d’une bonne balade !). C’est l’excès de stimulations qui peut s’avérer délétère pour l’équilibre du binôme chien/humain, car l’animal, sollicité en permanence, n’aura jamais l’occasion de se calmer entre deux activités. Il n’apprendra pas à acquérir un minimum d’autonomie et à gérer sainement les plages d’inactivité. Mais, si l’on réfléchit bien, quelle proportion de chiens est réellement sur-sollicitée au quotidien ? Peut-être un pour cent ? Un peu plus dans la clientèle d’un(e) éducateur(trice) canin, qui a affaire à des propriétaires de chiens qui veulent parfois trop bien faire, mais c’est loin d’être un problème sur-représenté. La sous-stimulation est le problème numéro un de nos chiens de compagnie aujourd’hui. Je ne parle pas des vôtres, car si vous suivez sur les réseaux des pages dédiés aux chiens, c’est que vous vous inquiétez sûrement du bien-être de votre compagnon. Je parle de tous les autres. La masse considérable de chiens qui ne sortent jamais de chez eux, qui ne partagent pas d’activités avec leurs humains, les chiens qui enragent de voir passer le vôtre matin et soir devant la clôture de leur jardin alors qu’eux-mêmes n’auront jamais la chance de la franchir. Je parle des chiens Verisure, qui ne servent que d’alarme intrusion. Des chiens décoratifs, qui font joli sur une photo de famille mais dont on ne s’occupe plus depuis qu’ils ont atteint l’âge adulte. Des chiens auxquels on ne s’intéresse plus, et qui devront attendre douze années interminables que la mort veuille bien les libérer de leur vie ennuyeuse au possible. La société actuelle fait beaucoup de mal à nos chiens : ils sont sédentaires, obèses, avec des griffes longues comme des couteaux, on n’a pas de temps à leur accorder parce qu’on est absent douze heures par jour et qu’on a des enfants en bas âge (dont on n’a déjà pas le temps de s’occuper…). Seule une toute petite proportion de chiens bénéficie d’activités quotidiennes, et les propriétaires de ces derniers peuvent alors se permettre de leur apprendre à « ne rien faire ». Mais l’inactivité la plus totale constitue le quotidien de tous les autres. Ne tombons pas dans cet excès. Ne rien faire, c’est bien, mais entre deux activités, c’est mieux ! Elsa Weiss / Cynopolis Formations © Tous droits réservés - 2024

  • Et si tu me laissais grandir ?

    J’ai trois mois, et je viens d’arriver dans ta maison. Je pensais découvrir le monde, mais je découvre surtout des interdits. Tu exiges de moi des choses que je ne suis pas en mesure de te donner. Tu aimerais : - Que je sois propre - Que je supporte sans broncher le fait d’avoir été arraché à ma mère et ma fratrie - Que je ne pleure pas la nuit - Que j’obéisse à toutes tes demandes - Que je ne mette pas à la bouche tout ce que je trouve par terre - Que je supporte d’être seul huit heures par jour - Que je sache d’office ce qui est autorisé et interdit à la maison… Mais tu oublies une chose… Je suis un bébé, et je ne sais rien de ton monde. Reprends la liste ci-dessus et pose-toi cette question : demanderais-tu tout cela à un enfant de six mois ? Elsa Weiss / Cynopolis © Tous droits réservés - 2024

Une question ? Contactez-nous !

Merci pour votre message !

  • Facebook
  • Instagram
  • Youtube

06 98 25 42 13 (SMS uniquement)

16300 BARBEZIEUX-SAINT-HILAIRE

bottom of page