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Photo du rédacteurCynopolis Elsa Weiss

L’éducation positive, seulement pour les chiens « faciles » ?

Hier, je suis tombée sur la publication d’une personne qui se séparait d’un Berger Australien et qui lui cherchait une famille capable de l’éduquer avec fermeté parce que « l’éducation positive qui produit des chiens-rois », n’était soi-disant pas adaptée à sa race. Outre le fait que ce dernier argument est tout à fait risible, étant donné qu’aucun chien n’échappe aux lois de l’apprentissage, sauf les chiens empaillés, il devient pénible de constater que l’expression « éducation positive » rime encore avec « laxisme » dans l’esprit de beaucoup de personnes.


Rappelons déjà, pour la millième fois, que le terme « positif » n’a aucune valeur morale, il signifie juste que l’on « ajoute » quelque chose, c’est à dire qu’on travaille principalement avec des renforçateurs perçus comme agréables pour le chien, de manière à essayer de renforcer un comportement que l’on souhaite que le chien reproduise, plutôt que de sanctionner les comportements indésirables que l’on souhaite voir diminuer. « Positif » ne signifie donc aucunement que ce que l’on fait est bien, éthique ou moral (et évidemment pas laxiste). Le choix de l’expression « éducation positive » n’est d’ailleurs pas le terme le plus pertinent puisque la punition « positive », consistant à ajouter un stimulus désagréable pour diminuer la probabilité d’apparition d’un comportement, existe aussi, et l’on essaie de l’éviter au maximum en éducation « positive ».


Mais ne pas employer de sanction physique ou de cris ne signifie absolument pas qu’on laisse le chien faire tout ce qu’il veut. Ne pas mettre la laisse au chien pour partir en promenade tant qu’il n’a pas les quatre pattes au sol, par exemple, est une punition dite « négative » : c’est bel et bien une punition, mais qui n’abîmera pas la relation humain-chien comme des hurlements ou des coups. La punition négative pousse le chien à réfléchir et à essayer de proposer des comportements alternatifs pour pouvoir obtenir ce qu’il désire.


Éduquer en « positif » ne signifie aucunement éviter toute frustration, bannir le mot « Non » -tant qu’il reste dénué de toute colère et qu’il est suivi d’une consigne indiquant au chien quoi faire à la place- ou n’imposer aucun cadre de vie. Une personne qui laisse son chien aller voir tous les autres chiens en liberté dans le parc n’applique pas les principes de l’éducation positive : elle n’éduque tout simplement pas. À la maison, mes chiens savent qu’ils ne peuvent pas aller à l’étage, sauter sur le canapé sans que je leur en ai donné l’autorisation ou encore bondir quand je distribue les gamelles. Mais tout cela leur a été enseigné dans le respect, sans leur crier dessus ou les frapper. Faites confiance à vos chiens, ils sont beaucoup plus malins qu’on ne le pense et ils n’ont pas besoin qu’on leur hurle un ordre dans les oreilles pour comprendre qu’un comportement n’est pas autorisé.


Au lieu de sanctionner, montrez-leur la marche à suivre, c’est bien plus fun pour tout le monde !


Elsa Weiss / Cynopolis

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