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Oui, le Border Collie est vraiment une race « à part » !

Photo du rédacteur: Cynopolis Elsa WeissCynopolis Elsa Weiss

C’est le fait de n’être devenu « chien de compagnie » que très récemment qui fait du Border une race à part. Même l’Australien, qui présente souvent une réactivité au mouvement certes, est sélectionné en beauté depuis des générations et ne présente plus l’atavisme du Border. Le pauvre Aussie n’est pas pour autant un chien qui trouve facilement sa place dans notre monde, mais il se satisfait d’activités canines avec son humain, tandis qu’elles ne seront pas toujours suffisantes pour un Border. Si les chiens étaient neuro-atypiques (ce qui est peut-être le cas, mais il n’existe malheureusement aucune étude à ce sujet), le Border le serait incontestablement. Obsession de l’ordre et du contrôle, sens hyper-développés, hypersensibilité, tendance à répéter des schémas de comportements, intelligence sociale peu développée, la sélection drastique du Border en tant que chien de travail en a fait une race qui fonctionne différemment des autres sur le plan cérébral. Bien peu de propriétaires en sont conscients, exposant leur chien à des stimuli auditifs agressifs et répétés (merci la vie urbaine), leur lançant la balle à tout va (le Border développe vite des addictions), ou les promenant dans des parcs bondés, à l’opposé de leur besoin de calme et de grands espaces.


Le Border est obsédé par la gestion du mouvement comme aucune race ne l’est. Mon plus jeune Border, à deux mois et des poussières, se couchait sur le trottoir au passage de chaque voiture, et bondissait pour leur couper la route dès qu’elles le dépassaient (je le tenais en laisse, rassurez-vous). La gestion du mouvement est instinctive, ce n’est pas un acquis. Et même si vous travaillez à la désensibilisation de votre chien, l’équilibre restera fragile, et votre compagnon pourra basculer à tout moment.


Si votre Border ne présente aucune velléité de contrôle du mouvement, tant mieux ! Mais rappelez-vous : il y a encore quatre ans, si vous aviez souhaité le faire confirmer, il aurait échoué à l’examen, car ne présentant pas les caractéristiques de sa race. Il n’aurait pas été considéré comme un Border Collie. Alors ne faites pas du comportement de votre chien une généralité, en racontant autour de vous que tous les Borders ne coursent pas les voitures, les joggeurs et les vélos. Votre chien est une exception, et votre voisin qui achètera peut-être un Border sur vos bons conseils se cassera les dents avec son chien.


Elsa Weiss / Cynopolis Formations

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