Des conseils obsolètes sur l’éducation du chiot
- Cynopolis Elsa Weiss
- il y a 7 jours
- 2 min de lecture
Je suis choquée qu’aujourd’hui, on dispense encore des conseils totalement obsolètes, basés sur le vieux mythe de la dominance inter-spécifique, sur les carnets de santé des chiots.
Ce qui est triste, c’est que beaucoup de gens vont passer à côté de leur chien pendant l’intégralité de sa vie en l’envisageant sous un angle « hiérarchique ».
SPOILER ALERT : votre chien ne se lève pas le matin en se demandant comment il va bien pouvoir prendre le dessus sur les membres de l’espèce avec laquelle il partage sa vie (alors que les humains, eux, sont obsédés par cela, visiblement).
Ne choisissez pas le camp de la facilité : au lieu de dominer et écraser, vous pouvez accompagner, guider, aider à se construire. Je sais, c’est dur, parce que notre société a toujours valorisé l’éducation punitive, l’autoritarisme, la compétition, le fait d’écraser les autres pour réussir, et quand on parle d’éducation basée sur la récompense, il n’est pas rare qu’on nous prenne pour des tendres, des doux rêveurs, des idéalistes, ou même des faibles. Parce qu’il est plus confortable de se conformer à ce qui a toujours été fait et aux valeurs qui sont encore défendues par la majorité aujourd’hui. Vouloir faire les choses différemment, c’est devoir se justifier en permanence, expliquer pourquoi on a décidé de ne plus suivre la pensée dominante, c’est prendre le risque d’être rejeté. C’est subir des moqueries régulièrement et même l’agressivité de ceux qui ne souhaitent pas sortir de ce système de domination bien confortable. C’est parfois éprouvant, souvent décourageant, voire même déprimant, mais on continue généralement à se battre parce qu’on constate au quotidien combien l’empathie fait des miracles. Sommes-nous vraiment les plus faibles dans l’équation ?
Il est plus simple d’utiliser la force que sa matière grise quand on éduque un chien. Il est plus facile de rester sur ses acquis et d’être approuvé par la majorité. Pourtant, l’empathie et l’usage que l’on fait de ses neurones sont des outils merveilleux qui permettent d’éduquer même le chien le plus agressif. Peut-être qu’en 2025, on pourrait commencer à s’y mettre…
Elsa Weiss / Cynopolis
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