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Photo du rédacteurCynopolis Elsa Weiss

Apprendre à son chiot à rester seul à la maison

Enseigner à un chiot à rester seul à la maison ne se fait pas en un jour. Rappelons que le chien est un animal social qui, à la base, n’est pas fait pour vivre seul. Cela peut s’apprendre, mais ce n’est pas un enseignement naturel pour un chien, et encore moins si ce dernier n’est âgé que de quelques mois. Laisser un chiot de deux ou trois mois seul à la maison huit heures par jour dès son arrivée est cruel, et peut entraîner de la détresse liée à la solitude, qu’il sera plus difficile de guérir que de prévenir.


Bien évidemment, tout le monde doit travailler pour gagner sa vie, et il est impossible de ne jamais laisser son chien seul à la maison. Mais il est envisageable de faire les choses en limitant le stress de l’animal autant que possible. Quand vous accueillez un chiot -où un chien adulte- à la maison, prévoyez autant de jours de congés que vous pouvez vous permettre d’en prendre, et apprenez-lui à rester seul par paliers très progressifs : d’abord cinq minutes, puis quinze, puis trente, etc. N’hésitez pas non plus à le laisser avec de la mastication pendant que vous vaquez à vos occupations dans la pièce d’à côté : apprendre à un chiot à s’occuper seul de temps en temps, même si vous ne quittez pas la maison, c’est déjà lui enseigner l’autonomie.


Votre chiot peut tout à fait dormir avec vous les premiers jours de son arrivée. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, dormir avec son chiot est plutôt bénéfique, car ce n’est qu’en assurant une bonne sécurisation de son animal que ce dernier peut apprendre à devenir autonome par la suite avec le moins de stress possible. Un isolement total dans une pièce dès la première nuit, alors que le chiot a passé ses premières semaines de vie à dormir contre sa mère et ses frères et sœurs, sera très souvent générateur d’anxiété. Pensez toujours « sécurisation » avant de penser « autonomie ».


D’autre part, quand on laisse un chien seul, il est impératif de veiller à ce que ses besoins aient été comblés AVANT de quitter la maison. Toutou ne doit pas avoir faim ou avoir envie de faire ses besoins et doit avoir été sorti en promenade (pas dans le jardin !) pour combler ses besoins exploratoires et se fatiguer physiquement et mentalement. Oui, c’est pénible quand il est très tôt, qu’il pleut et qu’il fait froid, mais cela fait partie des sacrifices qu’exige la vie avec un chien. Si vous avez affaire à un gros mâchouilleur, pensez aussi à lui laisser de quoi mastiquer : des friandises naturelles, des cartons à déchiqueter, des vieux bouts de tissus tressés, etc. Cela l’occupera et épargnera peut-être vos pieds de chaise !


Pensez au dog sitting ou à l’échange de toutous entre amis si vous souhaitez limiter le nombre d’heures que votre chien peut passer seul. S’il est capable d’apprendre à supporter la solitude quelques heures par jour, rappelons-nous que rester seul n’est pas inscrit dans son génome. Enfin, quand vous quittez la maison, pensez à prévenir votre chien ! S’il ne comprend évidemment pas les mots que vous lui adressez, votre chien est tout à fait capable de les associer à un contexte précis. La prédictibilité améliore grandement la qualité de vie d’un chien. Savoir ce que nous réserve notre journée est rassurant pour nous, alors pensez à votre chien qui vit dans un monde d’humains qu’il ne comprend qu’en partie… L’empathie est la première étape vers un apprentissage de la solitude réussi !


Elsa Weiss / Cynopolis

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